Publication du18 août 2020.

Voici  un article du journal Ouest France du 15/16 août 2020, concernant la commune de la Chapelle-Saint-Fray (Sarthe).

Regardez les deux photos, qui ont un siècle d’écart :

A gauche, une harmonie de maisons de différentes hauteurs et de différentes époques, un alignement construit avec le temps, une banalité heureuse qui fait qu’ici, ce n’est pas ailleurs.
 
A droite, trois maisons isolées, des vides, des pignons disgracieux, un séisme… Et tout ça pour faire un parking, forcément primordial dans un petit village !
 
Mais comment nos responsables peuvent ils être aussi peu sensibles à ce qui fait le caractère de nos villages ? N’ont-ils aucune idée de la qualité de cette architecture locale, comme si c’était toujours mieux ailleurs, pour se transformer ainsi en Attila ?
 
Comment faire comprendre que la modernité ce n’est pas de raser l’ancien, qu’il est possible de restaurer et de conserver l’âme du village quand on en a la volonté, qu’un bilan ne devrait pas se résumer à la construction d’un nouveau lotissement pour gagner quelques habitants et sauver une classe.
 
Malheureusement, ce n’est pas un phénomène nouveau, ni un cas unique. Que les responsables de ces villages maltraités ne viennent pas se plaindre de l’abandon des campagnes ; ils en sont les premiers responsables.
 
Patrick Dejust.

Président MP72-Le 18 août 2020.

  photo collection Patrick Dejust année 2004.